La FSFE se réjouit de l'élargissement des choix pour l'utilisateur en matière de navigateurs, mais alerte que le Logiciel libre est exclu de l'interopérabilité
La Free Software Foundation Europe félicite la Commission Européenne d'avoir poussé Microsoft à donner à ses utilisateurs un choix plus large de navigateurs. « L'écran de sélection va expliquer aux utilisateurs qu'ils peuvent faire leur propre choix » selon Karsten Gerloff, le Président de la FSFE. « Nous sommes heureux que la FSFE ait aidé la Commission à limiter le monopole de Microsoft sur les ordinateurs de bureau. »
La Commission a annoncé aujourd'hui qu'elle avait réglé le dossier antitrust à l'encontre de Microsoft concernant les navigateurs Web. La FSFE a participé à l'affaire en tant que tiers participant. « Microsoft a abusé de sa position dominante pour repousser ses concurrents en liant son propre navigateur à son système d'exploitation, Windows » indique Karsten Gerloff. « Le refus continu de l'entreprise de se conformer aux Standards Ouverts signifie également que beaucoup de sites Web aujourd'hui sont conçus pour fonctionner uniquement avec Internet Explorer, laissant les utilisateurs de navigateurs alternatifs dans une situation désavantageuse. »
Interoperabilité
La Commission Européenne enquête aussi sur la façon dont Microsoft empêche ses concurrents de fonctionner conjointement avec ses applications de bureau. Microsoft a proposé un engagement unilatéral. Cependant, ces promesses sont vaines pour les développeurs de Logiciel Libre, puisqu'elles excluent l'utilisation commerciale des informations d'interoperabilité de Microsoft.
Carlo Piana, conseiller juridique de la FSFE, explique : « L'engagement concernant les brevets est nettement insuffisant, parce qu'il n'autorise aucune exploitation commerciale. Cela exclut la concurrence du Logiciel Libre, qui constitue pourtant le plus important concurrent des programmes de Microsoft dans beaucoup de domaines. Microsoft va continuer de menacer les développeurs de Logiciels libres commerciaux ainsi que leurs clients, en laissant planer la peur, l'incertitude et le doute (FUD pour Fear, Uncertainty and Doubt en anglais). »
Le Président de la FSFE Karsten Gerloff indique : « Nous nous réjouissons de la décision de la Commission de continuer l'enquête sur l'interopérabilité, et de s'assurer que les promesses de Microsoft aideront à promouvoir la concurrence. Nous sommes confiants quant à l'action de la Commission au cas où l'engagement de Microsoft n'améliorerait pas la situation pour le Logiciel Libre. »