"L’interopérabilité du DMA viole les droits fondamentaux", Apple conteste. La FSFE n'est pas d'accord. Si vous pensez également que l'interopérabilité est essentielle à la liberté des logiciels, soutenez-nous !

Lettre d'information

Lettre d'information FSFE – Juin 2015

Par  le  

Pour qui sonne le glas ?

Ce premier mercredi de mai, une coalition d'organisations défendant les libertés numériques, dont la FSFE, ainsi qu’un grand nombre de militants ont mené la Journée internationale contre les DRM 2015 afin de sensibiliser les gens au sujet des verrous numériques, une mécanique profondément ancrée et destinée à faire perdre toute notion de propriété à la population.

Avec de nombreux autres défenseurs des droits du consommateur et des libertés numériques, nous avons publié un communiqué enjoignant les législateurs à garantir le droit de bricoler le bien qui nous appartient. Deux éléments nous ont convaincus de la nécessité de cette démarche. D’une part, l'érosion constante des droits à réparer et à modifier nos propres biens, et, d’autre part, la nouvelle charge, sonnée par plusieurs industriels tels John Deere , l’un des plus gros fabricants d'équipement agricole, qui refusent à leurs clients le droit de modifier leur bien comme ils l'entendent, s’appuyant pour ce faire sur de mauvaises lois comme le US Digital Millenium Copyright Act, lequel interdit aux consommateurs de contourner ou de supprimer certains défauts de leurs achats.

La FSFE recherche un architecte système

En raison de la croissance soutenue que nous avons connue ces dernières années, notre infrastructure s'est développée dans un état tel qu’elle ne peut plus répondre à nos besoins. C'est pourquoi, nous cherchons un architecte système pour nous aider à documenter les éléments critiques de notre infrastructure, à les envisager dans une architecture maintenable, et à aider nos administrateurs système à migrer nos services dans la nouvelle architecture.

Si vous avez une bonne compréhension du Logiciel Libre, de la rédaction de documentation technique, de la virtualisation, des MTAs, des serveurs de bases de données, des services web et que vous souhaitez nous aider à assurer l'évolution et la haute disponibilité des services de la Fellowship tout comme celles de nos outils internes, alors vous êtes le bienvenu pour postuler en contactant notre Directeur général, Jonas Öberg. C'est l'occasion pour vous d'acquérir une meilleure compréhension des défis techniques rencontrés par nos bénévoles et notre personnel, et de nous aider à surmonter ces obstacles !

Par ailleurs…

Agissez : appelez les législateurs à s'opposer au TTIP, CETA

Cette lettre d'information a démarré avec les DRM ; elle se clôturera également avec les DRM : des acteurs sans scrupules tentent de profiter des négociations secrètes des accords commerciaux TTIP (le PTCI en français : Partenariat Transatlantique de Commerce et d'Investissement) et CETA (l'AECG en français : Accord Économique et Commercial Global) pour que les futurs gouvernements ne puissent plus se débarrasser des interdictions actuelles visant le contournement des mécanismes de verrous numériques. Pire encore, ils forceront les gouvernements à imposer toujours plus de sanctions à quiconque aura eu le toupet de bidouiller son propre bien.

Nous, à la FSFE, préfèrerions éviter cet avenir. C'est pourquoi nous vous demandons de contacter vos élus, aussi bien au Parlement européen que dans les parlements nationaux, afin de leur faire savoir que vous souhaitez que les lois européennes soient édictées par les législateurs européens. Demandez-leur de s'opposer aux traités négociés secrètement ; demandez leur d'exiger la transparence et le débat public ; et, surtout, faites-le maintenant sans oublier de dire à vos députés et sénateurs ce que vous faites avec vos propres biens.

Ce serait également une bonne chose si vous pouviez leur dire ce que vous ne pourriez pas faire dans le cas où ces accords commerciaux secrets seraient ratifiés, mais vous ne le pouvez pas : nous ignorons tout de l'état actuel des négociations. C'est assez ennuyeux, mais ne désespérez pas : la plupart de nos représentants sont également dans le noir, et il y a peu de chance qu'ils apprécient cette situation. Cela nous offre une opportunité fantastique de les mettre au diapason contre ces accords avant qu'ils ne soient finalisés et présentés pour être ratifiés. Amenons nos représentants à s'opposer à ces accords pendant qu'il peuvent prendre une décision fondée sur les principes démocratiques et qu’ils n'ont pas encore à estimer si l’intérêt économique l’emporte sur les régressions infligées à une société libre.

Merci à tous les volontaires, Fellows et donateurs qui rendent notre travail possible,
Heiki Lõhmus , FSFE